Après la privatisation, la nationalisation !

Argentine: La courageuse Cristina Kirchner défie le Cartel pétrolier et l’Espagne
L’Argentine va nationaliser la filiale du pétrolier Repsol
Malgré les pressions de Madrid, le gouvernement argentin a décidé de nationaliser la grande compagnie pétrolière YPF, filiale de l’espagnol Repsol.

L’Argentine est saisie à son tour par le nationalisme pétrolier. Malgré les pressions de Madrid, le gouvernement argentin a décidé de mettre ses menaces à exécution et de nationaliser la grande compagnie pétrolière YPF, filiale de l’espagnol Repsol. « Le patrimoine d’YPF société anonyme est déclaré sujet à expropriation », indique l’annonce officielle lue durant une cérémonie à laquelle assistait la présidente argentine, Cristina Kirchner, entourée de ses ministres et des gouverneurs des provinces du pays.

La société, qui assure un tiers de la production pétrolière nationale, appartenait jusqu’à présent à 57,4 % à Repsol. Selon le projet présenté hier et qui doit encore être adopté par le Congrès argentin, 51 % du capital seront désormais contrôlés par l’Etat. Le prix auquel Repsol doit être exproprié sera déterminé par un tribunal d’évaluation, a indiqué Cristina Kirchner. A Wall Street, où YPF est coté sous forme d’ADR, la société argentine est valorisée au total à 10,3 milliards de dollars, soit 7,8 milliards d’euros.
« Nous allons faire une récupération »

« Nous n’allons pas faire une nationalisation, a précisé Cristina Kirchner. Nous allons faire une récupération. » La compagnie YPF, qui avait été privatisée dans les années 1990, contrôle 52 % des capacités de raffinage du pays et dispose d’un réseau de 1.600 stations-service.

Le gouvernement argentin reproche à Repsol de ne pas assez investir dans sa filiale. Cristina Kirchner fait pression sur les pétroliers pour qu’ils augmentent leur production nationale, la facture pétrolière du pays ayant doublé l’an dernier, pour atteindre 9,4 milliards de dollars.

« Une prise de contrôle forcée de YPF enverrait un signal très négatif aux investisseurs et pourrait causer de sérieux dommages à l’environnement des affaires en Argentine », a réagi un porte-parole de la Commission européenne. Le gouvernement espagnol donnera « la réponse la plus adéquate pour défendre nos intérêts nationaux », a également affirmé la porte-parole du Parti populaire, au pouvoir en Espagne, Maria Dolores de Cospedal.

« Cette présidente ne répondra à aucune menace, avait précédemment averti Cristine Kirchner. Je suis un chef d’Etat, non une marchande de légumes. »

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