La nouvelle directrice de la SSR veut biffer près de 1000 postes

Susanne Wille, journaliste à la SRF, a remplacé le 1er novembre Gilles Marchand à la tête de la SSR. Les employés de la SSR ont de quoi faire grise mine. Alors qu’elle a pris la tête de l’entreprise ce 1er novembre, la nouvelle directrice générale de l’entreprise veut biffer 1000 emplois d’ici à 2029. Lors de son premier jour de travail, elle a annoncé «la plus grande transformation jamais réalisée dans l’histoire de l’entreprise» lors d’une visioconférence devant les collaborateurs. But: économiser 270 millions de francs.

C’est ce que rapporte jeudi le «Tages-Anzeiger». Interrogé par le quotidien alémanique, le service de presse de la SSR précise toutefois qu’il ne s’agit que d’une estimation. Mais 17% de la main-d’œuvre actuelle pourrait être concernée.
Toute l’entreprise touchée

Le projet de Susanne Wille a été baptisé «Enavant». Il doit répondre aux défis à venir pour le service public. «Pour que la SSR reste la SSR, la SSR doit se transformer», a précisé la directrice. Selon elle, ce ne sont pas que quelques départements qui seront touchés. Toute l’entreprise sera passée au crible à la recherche d’économie. Il y aura donc des réorganisations à tous les niveaux.

Les collaborateurs de la SSR ont accueilli les plans de Susanne Wille «avec un certain effroi et une certaine désillusion», selon le «Tagi». Et nombreux sont ceux qui s’attendent à des mois très difficiles. Car l’initiative populaire fédérale «200 francs, ça suffit», lancée par l’UDC, devrait être soumise au peuple en 2026. Par ailleurs, le Parlement devra décider si le contre-projet d’Albert Rösti de faire baisser la redevance à 300 francs est la bonne réponse à l’initiative ou s’il souhaite aller plus loin encore.

20 minutes, Christine Talos

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